À l’occasion du 200e anniversaire du songe des 9 ans de Don Bosco, Salésiens et Salésiennes ont décidé d’organiser un synode réunissant des jeunes du monde entier. Objectif : les écouter pour rester proches d’eux. Presque 300 d’entre eux, venant de 94 pays, étaient réunis en Italie cette semaine. Témoignages.
Trois jeunes femmes ont été choisies pour représenter le Mouvement salésien des jeunes France-Belgique : Emilie, de Paris, Elya-Marie, de Lille, et Éliane, de Liège. Mais au total, ils sont 293 jeunes, représentant 94 pays.
Bien sûr, ils étaient accompagnés par d’autres participants, principalement des Salésiens (SDB) et des Filles de Marie Auxiliatrice (FMA), et notamment Don Angel Fernández Artime, recteur majeur, 10e successeur de Don Bosco… Par le biais d’échanges par groupe linguistique respectif, les jeunes ont pu mettre en commun leurs idées et leurs rêves pour l’Église, la société et le MSJ d’aujourd’hui et de demain. Ces échanges ont abouti à la rédaction de documents et résolutions dans les langues parlées par chacun et votées uniquement par les jeunes. De leur côté, FMA et SDB ont renouvelé leur engagement pour les jeunes en rédigeant un décalogue.
« Ecouter les rêves des jeunes »
« Il s’agissait d’écouter les rêves des jeunes, d’encourager leur dialogue sur les sujets les plus pertinents pour leur vie et visualiser ensemble les pas qui mènent à la réalisation de ces rêves. Autrement dit, se laisser guider par le Saint Esprit et la boussole que Don Bosco nous a laissé : la proximité avec les jeunes. Tout ce travail s’articule autour du songe des 9 ans de Jean Bosco, dont nous fêtons cette année le bicentenaire« , explique le « trio des E » (Emilie, Elya-Marie, Eliane)
Cette rencontre « est une occasion unique de travailler ensemble, de s’écouter attentivement et d’engager un dialogue constructif sur les rêves et les aspirations des jeunes d’aujourd’hui« , a notamment souligné Don Angel (photo ci-dessus, au milieu des jeunes).
« Avant de vivre le Synode, je savais que Don Bosco mettait sa relation avec Dieu et celle avec les jeunes au centre de sa vie, mais je n’avais pas encore conscience de la manière dont les deux étaient si intimement liées et de la facilité avec laquelle on peut passer de la sacristie à la cour de récréation. J’ai appris à redécouvrir avec lui la simplicité de l’Eucharistie et à me nourrir de sa grande amitié avec Marie Secours des Chrétiens« , témoigne Émilie.
« Et toi, pour qui es-tu Don Bosco ? »
Elya-Marie poursuit : « Une des phrases qui m’a le plus marquée durant cette magnifique semaine fut dite pendant une des explications du rêve des 9 ans par un salésien. Il nous a posé la question suivante : Quelles personnes dans votre vie furent vos ‘Don Bosco’ et vos ‘Maman Marguerite’ ? Et vous, pour qui l’êtes-vous ? Autrement dit, qui influençons-nous positivement ? »
Eliane, pour sa part, souligne : « La présence et la disponibilité des Salésiens de Don Bosco et des Filles de Marie Auxiliatrice fut pour moi une chose réconfortante. On pouvait leur parler sans crainte comme à un ami et passer des moments d’échange avec eux. La démonstration de leur ‘amorevolezza’ pour nous m’a fait comprendre que nous jeunes, pouvions finalement avoir une réelle relation avec les adultes, basée sur la confiance et l’esprit de fête. »
Cinq langues officielles
Après une première phase de consultation dans toutes les provinces salésiennes (notamment par un questionnaire), la semaine a eu pour objectif de parcourir les lieux où a vécu Don Bosco, d’approfondir la réflexion, de multiplier les échanges et les confrontations… mais aussi de découvrir et échanger entre jeunes, notamment via leurs cultures artistique (danses et musiques) et… culinaire.
Vendredi 16 août, jour de l’anniversaire de la naissance de Saint Jean Bosco, la messe finale a été célébrée par Don Angel Fernández Artime, son dernier acte en tant que recteur majeur.
« Cette semaine fut tout aussi enrichissante du côté spirituel, dans notre relation avec Jésus, que sur le plan pédagogique, concluent les deux Françaises et la Belge. Finalement, ce synode fut l’occasion de vivre autrement la salésianité. Il nous a permis d’approfondir la spiritualité et la pédagogie enseignées par Don Bosco, dont les différents rêves et la confiance en la Providence furent le moteur. Plus universellement, cette semaine nous a donné l’opportunité sans pareil de s’exprimer mutuellement des signes d’amour dans la rencontre avec l’autre et dans le partage.«