Le tremblement de terre extrêmement violent, qui a frappé la région frontalière entre la Syrie et la Turquie le lundi 6 février a provoqué des dégâts incommensurables. Et le bilan humain ne cesse de s’alourdir. Il dépasse déjà les 33 000 morts…
Les sauveteurs travaillent jour et nuit pour rechercher d’éventuels survivants sous les décombres. Avec une plus grande complication en Syrie, où de nombreuses maisons effondrées dans le nord du pays échappent au contrôle de l’armée gouvernementale et les données fournies par les autorités n’incluent pas plusieurs zones du nord.
A Alep, accueillir les personnes sans-abris
En Syrie, où les salésiens sont notamment présents à Damas et à Alep, le centre salésien d’Alep a subi des dommages limités de fissures et de quelques fenêtres cassées. Mais il a surtout vu se tourner vers lui de nombreuses personnes sans-abris. « Les gens se battent pour la vie, se battent pour un avenir meilleur. Les derniers jours ont été très difficiles : le premier soir, 300 personnes étaient chez nous pour dormir ; la deuxième nuit, ils étaient 420. Le lendemain, plus de 500 personnes demandaient l’asile« , explique le supérieur de la Province du Moyen-Orient, le père Alejandro León.
« Nous disons à tous : bienvenue, c’est la maison des Salésiens, l’Église est la maison de Dieu et la maison de tous« . Et le père Léon de poursuivre : « Nous demandons vraiment, dans la mesure du possible, votre solidarité, avant tout par la prière et l’affection pour nos frères et sœurs du peuple syrien, qui souffrent déjà depuis 12 ans des guerres, des persécutions, des pillages, du coronavirus, d’une dévaluation de la monnaie à des niveaux incroyables et, maintenant, de ce terrible tremblement de terre. Ce sont des gens merveilleux, de belles personnes, qui continuent, avec le sourire, malgré toutes les difficultés. Nous croyons vraiment en votre soutien et en votre aide et nous demandons à Marie Auxiliatrice et à Don Bosco de bénir la Syrie tourmentée. »
Aider depuis la France ?
Dès mardi dernier, au lendemain du séïsme, la Fondation Don Bosco France a lancé un appel à l’aide d’urgence, afin d’aider la communauté Don Bosco d’Alep et l’accueil des réfugiés victimes du tremblement de terre. Tous les dons donneront droit à l’émission d’un reçu fiscal (déduction à hauteur de 66 %). Plus d’infos sur le site de la fondation Don Bosco.
Précisons qu’en Syrie, en plus de Damas (4 confrères) et d’Alep (5 confrères), les salésiens souhaitent investir la maison de Kafroun, où se déroulent les camps d’été du Mouvement Salésien des Jeunes (MSJ), mais font face à des difficultés d’accès. La zone est montagneuse (550 mètres d’altitude), avec des routes qui ne sont pas facilement praticables, surtout en hiver….
Chez les sœurs salésiennes
Chez les salésiennes (ou filles de Marie-Auxiliatrice), qui disposent également de communautés de sœurs à Alep et à Damas, une commission s’est réunie très vite à Rome pour organiser la collecte des dons et le soutien des victimes du tremblement de terre. Si vous souhaitez y participer ou faire participer les personnes de votre entourage, vous pouvez envoyer vos dons à la Fondation salésienne Pastré qui transmettra à l’économat général FMA de Rome, en indiquant bien POUR LA SYRIE. « Depuis la Syrie, les sœurs nous ont dit que la situation est catastrophique, avec des hôpitaux effondrés ou inutilisables, le manque d’électricité et d’eau, et des connexions interrompues ou compliquées. »
« Les gens se rassemblent dans la cour de l’école et du centre de jeunes, explique Sr Carol Tahhan Fachakh, directrice de la communauté de Damas, et ont peur de retourner chez eux. Il fait très froid… Les communautés ont accueilli les personnes dans leur maison et ont ouvert tous les espaces disponibles. Mais il manque le strict nécessaire… »
Plus d’infos sur le site des sœurs salésiennes de Don Bosco (fondation salésienne Pastré).