Danièle Sciacaluga : « Il faut aller là où les jeunes ont besoin de nous »

Danièle Sciacaluga devient la nouvelle coordinatrice provinciale des Salésiens Coopérateurs de France. Une nouvelle mission pour celle qui s’inscrit dans la pédagogie salésienne depuis des années. Rencontre.

Les Salésiens Coopérateurs de France.

DBA : Danièle Sciacaluga, qui sont les Salésiens Coopérateurs dont vous faites partie ?

Les Salésiens coopérateurs sont la troisième branche de la Famille Salésienne fondée par Don Bosco : cette dernière est constituée des Frères et Pères Salésiens (SDB), des Sœurs Salésiennes, aussi appelées Filles de Marie Auxiliatrice (FMA), et  de la branche des laïcs voulue par saint Jean Bosco pour l’épauler dans sa mission auprès des jeunes. Aujourd’hui la famille Salésienne a beaucoup grandi car il faut y ajouter plus de 30 nouveaux groupes…
Les Salésiens coopérateurs sont des baptisés qui ont envie de s’engager dans cette mission auprès des jeunes à la manière de Don Bosco. Ils ont un intérêt pour la jeunesse, avec une prédilection pour les jeunes en difficulté, et œuvrent dans l’enseignement, l’éducation. Pour ma part, j’ai été professeur de SVT (Sciences de la  Vie et  de la Terre), notamment au collège diocésain Saint Joseph d’Argenteuil, proche de la paroisse Saint Jean-Marie-Vianney, confiée aux Salésiens, où j’ai découvert la pédagogie salésienne, qui m’apparaissait comme une évidence. J’étais par ailleurs engagée dans l’aumônerie de ce collège et dans  celle de la paroisse, ainsi qu’au Valdocco d’Argenteuil pour de l’aide aux devoirs.

DBA : Pourquoi s’engager chez les Salésiens Coopérateurs ?

Cela permet de s’engager dans une famille avec des valeurs identiques. La plupart sont déjà Coopérateurs sans le savoir ! Nous avons la même approche éducative et pédagogique, basée sur la confiance dans le jeune,  la même façon de vivre notre foi. Etant professeur, j’avais écouté une conférence du Père Jean-Marie Petitclerc qui m’avait parlé. J’ai fait ma promesse de Salésienne Coopératrice il y a tout juste dix-sept ans, le 7 octobre 2006, lors d’une « messe des jeunes » de la paroisse Saint Jean-Marie-Vianney d’Argenteuil.

Nous avons régulièrement des temps de rencontre pour faire le point, car nous ne sommes pas tous engagés au même endroit, de la même façon, etc. Nous prions ensemble et poursuivons notre formation salésienne à partir de la vie et des enseignements de  Don Bosco, Marie-Dominique Mazzarello et St François de Sales, ce qui nous aide à grandir sur le chemin de la foi et à nourrir notre approche pédagogique.
J’ai accepté ma mission de coordinatrice provinciale  avec un peu de crainte, car c’est une mission importante, mais je sais que je ne suis pas seule !

DBA : Vous avez fondé l’association ESPERE, qui propose des sorties et des activités aux enfants des camps Roms installés autour de Lille. Pouvez-vous nous en dire plus ?

L’association ESPERE est née il y a dix ans, et a été intégrée au réseau Don Bosco Action Sociale. J’ai été touchée par les familles Roms qui vivent en périphérie de Lille. Chaque mercredi après-midi, avec trois autres Salésiens Coopérateurs, nous faisons de l’animation sur deux camps, proposons des sorties, etc. Cela permet également aux enfants de travailler leur français. Les liens de confiance avec les familles permettent également une scolarisation plus facile des enfants. Nous sommes fidèles à notre mission d’éducateur.

DBA : Qu’est-ce que vous aimez chez Don Bosco ?

Sa pédagogie m’a touchée, ainsi que son intérêt pour les enfants en difficulté. J’aime aussi son caractère audacieux et persévérant.  J’ai été professeur dans un collège de Tourcoing, où il y a beaucoup de problèmes liés à des  difficultés économiques et sociales. Cela m’intéresse plus de travailler dans des endroits « difficiles ». Il faut aller là où les jeunes ont besoin de nous.