Depuis sa création en 1995 à Argenteuil, Le Valdocco a transformé des milliers de vies en offrant aux jeunes en difficulté des espaces d’écoute, d’apprentissage et d’insertion. À l’occasion de son 30e anniversaire, l’association organise une journée dans son lieu d’origine, Argenteuil, le 28 mai 2025, rythmée par une conférence, une table ronde et des spectacles. L’occasion de faire le point.
Le Valdocco, c’est quoi ?
Présidée par la Lyonnaise Nicole Maillard, l’association mène son action dans les secteurs de l’éducation, la prévention, la médiation, la protection de l’enfance, la formation et l’insertion et s’inspire de la pédagogie de Jean Bosco.
Comment est-il né ?
Le début des années 90 fut marqué par la première vague de violences urbaines en région parisienne. Les deux premières cités touchées ont été la Dalle du Val d’Argenteuil (95) et la cité La Noë (à Chanteloup-les-Vignes, dans le 78). Les Salésiens de Don Bosco, réunis en chapitre en 1992, se sont sentis interpellés par cette situation et ont émis le souhait d’expérimenter une « nouvelle présence salésienne » dans un de ces quartiers, permettant de réactualiser le charisme de Don Bosco dans le contexte de la banlieue d’aujourd’hui.
Au début de l’année 1993, une rencontre fut organisée à l’évêché de Pontoise entre Mgr Jordan, le père Gérard Balbo, provincial des Salésiens de Paris, et le père Jean-Marie Petitclerc. Le père Balbo souligna l’implication des Salésiens dans cette tentative d’actualiser le charisme de Don Bosco dans le contexte de la banlieue d’aujourd’hui. Mgr Jordan, lui, proposa de confier à cette nouvelle communauté la paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney, dont le territoire comprenait la Dalle et le quartier des Coteaux.
Pourquoi choisir ce nom « Valdocco » ?
Qui furent les premiers salésiens ?
En septembre 1994, Pierre Gernez et Louis Joubert s’installent au 18 rue du Nivernais, à Argenteul. Pierre devient le premier curé salésien de Saint-Jean-Marie-Vianney et Louis, son vicaire. Est également rattaché à la communauté, Jean-Marie Petitclerc, qui vient de quitter (en août 1993), la direction du foyer Père Robert mais reste très engagé dans le diocèse de Bayeux-Lisieux.
1996 est l’année du lancement : le Pacte de Relance pour la Ville (PRV) est promulgué par Alain Juppé, alors Premier ministre, suite à la vague d’émeutes qui avaient atteint la banlieue Est et l’association Valdocco est retenue comme « association pilote » de l’expérimentation de ce nouveau programme, qui veut développer une approche globale des problèmes rencontrés. Elle reçoit une importante subvention. Le premier salarié est recruté : il s’agit d’Emmanuel Besnard, jeune regardant salésien. C’est le début de l’aventure.
A droite, Nicole Maillard, présidente du Valdocco.
Une aventure, qui trente ans plus tard, rayonne donc dans cinq grandes agglomérations françaises (la région parisienne, Lyon, Marseille, Lille et Nice. Le Valdocco emploie 120 salariés, mais compte aussi 130 bénévoles engagés. Il est en contact avec environ 1800 jeunes, suit environ 500 famille. Et environ 900 personnes ont été formées par l’organisme Valdocco Formation. Son budget approche désormais les 7 millions d’europs.
Le programme de la journée des 30 ans, le mercredi 28 mai, à Argenteuil, et les modalités d’inscription sont disponibles en cliquant ici.