Mgr Benoist de Sinety invité de la Fondation Don Bosco : le don est un signe de fraternité

Mgr Benoist de Sinety, prêtre lillois et aumônier du département international des Scouts et Guides de France, est intervenu il y a quelques jours, à Paris, à l’invitation de la Fondation Don Bosco. Thème de la conférence : « Ce sont eux qui nous accueilleront au royaume des cieux : Le don comme signe de fraternité ».

Cet ancien vicaire général du diocèse de Paris (parfois reconnu comme ayant été le prêtre ayant célébré les obsèques de Johnny Halliday) a publié il y a quelques mois un livre intitulé « Nos 7 péchés capitaux. La fraternité : seule politique possible » aux éditions Flammarion, ouvrage primé récemment au Salon du livre du Touquet.

« Nous avons reçu la Création comme un don de Dieu qui nous est confié, explique-t-il. Nous n’en sommes pas propriétaires. Tout est don. C’est ce qu’exprime parfaitement saint Ambroise, un Père de l’Église : « Il est juste que celui qui revendique comme propre ce qui a été donné en commun à tous les humains en distribue sa part aux pauvres : ne refuse pas leur nourriture à ceux avec qui tu partages un même droit. » Dès lors que nous nous reconnaissons comme disciples de Jésus-Christ, qui nous révèle Dieu comme Père, le don est une conséquence de la fraternité. En donnant, nous ne faisons que notre devoir : partager avec ceux qui ont faim. » Faire un don, c’est rendre ce qu’on s’est approprié.


Charité
Mgr Benoist de Sinety défend le mot « charité », bien plus fort que celui qui l’a remplacé, de « solidarité » (« La solidarité, c’est donner à celui qui a besoin ; la charité, c’est donner et se donner soi-même »). Et revient sur cette phrase de Jésus, « Fais-le dans le secret. »
« Faire le bien sans bruit… En disant cela, le Christ montre qu’il connaît le cœur de l’Homme : toute bonne action peut être abâtardie par la volonté de se montrer, le fait de se croire supérieur à l’autre, vouloir acheter son ciel. Jésus nous dit cela pour nous protéger de nous-même, nous protéger de la tentation de l’orgueil et d’anéantir le bien qu’on fait de l’autre main », explique le prêtre lillois.

Le frère Sébastien Robert, économe provincial des salésiens de Don Bosco France -Belgique Sud-Suisse-Maroc.

S’ouvrir à l’accueil des migrants en quête de dignité, panser les plaies des personnes délaissées, s’engager résolument dans une écologie au service de l’homme, changer nos habitudes et nos manières de vivre dans le contexte de la pandémie de Covid 19, résister aux sirènes perverses de l’argent-roi… voilà les invitations, empreintes de radicalité évangélique, auxquelles il nous convie.

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